Bien choisir les mots que nous utilisons pour parler de dîners et de collations
Parler des aliments en classe
Les enseignantes et enseignants comprennent l’importance de créer un environnement sécuritaire et respectueux dans la classe. Et c’est un concept dont il faut tenir compte dans les messages au sujet des aliments consommés en classe.
Vous avez probablement déjà entendu des gens utiliser des mots comme « bon ou mauvais » ou encore « santé ou mauvais pour la santé » pour décrire des aliments. En effet, les aliments qui ne cadrent pas parfaitement dans le Guide alimentaire canadien sont souvent qualifiés de non essentiels ou de « malbouffe ». Ainsi, lorsque vous parlez aux élèves, il peut être facile de les classifier de la sorte. Or, cette façon de présenter les aliments peut causer de la honte, de la culpabilité et de la gêne chez les élèves. De plus, cela peut nuire à leur relation avec les aliments et entraîner ultérieurement des problèmes alimentaires.
Les élèves ont peu d’influence sur les aliments qu’achète leur famille et qu’ils apportent à l’école. Ce sont généralement les parents ou les personnes qui prennent soin des enfants qui font ces choix. Beaucoup de facteurs ont un impact sur la capacité de ces personnes à acheter des aliments et à préparer des repas pour leur famille, tels des troubles médicaux, la culture, les préférences, les compétences alimentaires et le revenu. De plus, il ne faut pas oublier que de nombreuses familles sont confrontées à l’insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’elles ont un accès incertain ou limité à des aliments sûrs, abordables et nutritifs à la maison. Ainsi, les aliments qu’apportent les élèves à l’école sont possiblement les seuls aliments disponibles. Prenez le temps de considérer tous ces facteurs lorsque les choix alimentaires d’une ou un élève vous préoccupent. Comme vous, les parents et les personnes qui prennent soin des enfants font de leur mieux pour les soutenir.
Comment pouvez-vous créer un espace inclusif pour tous les élèves? Employez des messages neutres lorsque vous parlez des aliments. Évitez de comparer les collations ou les dîners des élèves ou même de qualifier leurs choix alimentaires de « bons » ou de « mauvais ». Si les aliments qu’apporte une ou un élève vous préoccupent, parlez en privé, en l’absence de l’élève, à ses parents ou aux personnes qui en prennent soin.
L’éducation sur les aliments et la nutrition
L’éducation aidera les élèves à prendre des décisions alimentaires qui respectent la réalité de leurs besoins.
- Amusez-vous à incorporer les aliments dans vos plans de cours. D’ailleurs, les activités créatives basées sur les aliments peuvent permettre de faire des apprentissages en mathématiques, en science et en langue. Et une excellente façon d’y arriver, c’est de cuisiner en classe.
- Discutez de l’apparence et de la texture des aliments, de leur provenance et des différentes façons de les manger plutôt que de les qualifier de bons ou de mauvais.